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GAY EVASION
4 mai 2007

L'homophobie dans l'histoire

Je souhaite vous faire partager cet article qui traite de l'homophobie dans l'histoire et qui m'a paru intéressant. A vous de juger ....

arton272

Contrairement à ce que l’on croit parfois, l’antiquité gréco-romaine n’était pas vraiment un âge d’or pour l’homosexualité .

Pour les hommes de l’antiquité, l’homosexualité était un prolongement de leur misogynie, une forme de mépris pour les femmes.

Elle était rarement exclusive. Socrate était marié.

L’empereur Hadrien a eu plusieurs enfants de l’impératrice Sabine.

Certes, les relations entre personnes de même sexe n’étaient pas condamnées de la même manière que par les sociétés chrétiennes. Encore les rôles étaient-ils strictement codifiées. Devait être actif l’homme mûr alors que l’adolescent et l’esclave se prêtait aux plaisirs de son aîné. Un adulte jouant un rôle passif violait les règles de bonne conduite et on le critiquait souvent violemment. Ainsi à la fin du Ier siècle, l’historien romain Suétone, affirmant que Jules César avait couché avec le roi Nicomède, écrivait qu’il s’était "prostitué" à son amant. Implicitement, l’homme qui se prête à son partenaire se "rabaisse" au niveau de la femme. Il ne mérite pas plus de respect qu’elle. S’il n’a pas l’excuse de la jeunesse ou de la servilité, le passif n’est pas un homme.

C’est sans doute pour cela que l’homosexualité féminine a été, relativement, moins persécutée que l’homosexualité masculine : elle représente un danger moins grand pour la virilité.

L’homophobie a donc toujours existé. Les Athéniens qui condamnèrent Socrate à mort justifièrent leur jugement par le fait qu’il avait "perverti" la jeunesse. Antinoüs, l’amant d’Hadrien, était detesté à Rome.

Au Moyen âge et à l’époque de la Renaissance, l’homophobie n’a pas toujours la même violence. A l’époque de Charlemagne et jusqu’au XIIIème siècle, les homosexuels ne sont pas persécutés. Un évêque ouvertement homosexuel est même sacré à Orléans en 1098 sans que le pape Urbain II, parfaitement au courant, n’élève la moindre protestation. Les évêques anglais, en 1102, veulent que les rapports entre hommes soient désormais confessés.

C’est une innovation, et la décision n’est pas appliquée, saint Anselme lui même disant que la plupart de ceux qui font ce genre de choses n’ont pas conscience de mal faire. Plusieurs rois, comme Richard Coeur de Lion et Edouard II d’Angleterre, ne font pas mystère de leurs aventures masculines.

C’est à la fin du Moyen âge et à la Renaissance que les condamnations commencent à pleuvoir. C’est souvent à travers les registres des inquisiteurs que les homosexuels de cette période ont laissé une trace dans l’histoire, le secret se faisant de plus en plus lourd.

A l’époque de la Renaissance, la répressions reprend les schémas de pensée de l’antiquité. On punit donc moins le passif que l’actif. Celui-ci, jouant le rôle de "l’homme" était considéré comme le principal responsable de la relation.

Lorsque les homosexuels étaient condamnés à mort à Venise ou à Florence, c’étaient presque toujours des actifs. Les passifs étaient condamnés à des peines plus légères (le fouet, l’exil...).

Boucs émissaires tout trouvés, les homosexuels, ou ceux qui sont supposés l’être, sont dans une position fragile. Dénoncer l’homosexualité de ses adversaires politiques, parfois à tort, est une vieille ficelle. Jules César en fut victime, tout comme Henri III.

Mais dans ce domaine comme dans d’autres, l’homophobie produit ses effets jusque dans la conscience des homosexuels, qu’elle conduit à dissimuler et à se rejeter les uns les autres pour écarter les soupçons ou simplement pour sacrifier aux conventions sociales. Le Premier ministre anglais au temps du procès d’Oscar Wilde, Lord Roseberry, était probablement homosexuel.

De peur de perdre les élections, il n’est pas intervenu en faveur de Wilde, qu’il connaissait pourtant personnellement, de peur d’être dénoncé.

L’homophobie a souvent été liée au racisme et à la xénophobie.

Les "moeurs arabes" disait-on en France au temps des Croisades, et à la Renaissance, le "vice italien". Les Anglais - jusqu’à Edith Cresson - et les Allemands seront ensuite désignés comme coupables. Puisque l’on considère que l’homosexualité ne peut venir que de l’étranger, autant que ce soit l’ennemi héréditaire qui soit en cause...

Au XVIIIème siècle, les philosophes des Lumières, dont Voltaire, fournissent de nouveaux arguments à la panoplie homophobe. Le philosophe s’inquiète : si l’homosexualité se généralise, les sociétés humaines vont mourir, faute de se reproduire.

Puis ce sont les arguments pseudo-scientifiques, dus à des médecins et à des psychiatres, qui font leur apparition, vers la fin du XIXème siècle.

Dégénérescence, maladie mentale, les arguments s’accumulent et se contredisent.

Mais qu’importe la rigueur scientifique puisque la condamnation va de soi : les arguments peuvent donc sans problème obéir à la mode des idées.

Mais au même moment, un changement majeur se produit. Au XIXème siècle naissent les premiers mouvements homosexuels, principalement en Angleterre, en Allemagne et en France. Leur influence reste réduite, mais, à travers la littérature notamment, elle contribue à faire naître une parole nouvelle.

L’homophobie n’a plus le monopole du discours sur l’homosexualité.

(Jean Marc)

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Commentaires
T
L'homophobie et le racisme ne passeras pas(nopassaràn).TROPS C'est TROPS
B
Article interessant...
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